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Doit-on donner une leçon à l'Éducation française ?
Doit-on donner une leçon à l'Éducation française ?
  • Ce blog débat sur l'aspect et l'organisation actuelle du système éducatif français. De nombreux articles, tournant autour du thème de l'Éducation, abordent plusieurs sujets faisant apparaître les polémiques, discussion, inégalités...
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15 avril 2018

L’école : un système qui se dit « gratuit » ?

Commençons par un constat alarmant et révoltant nombreux parents. Sur la période de 1980 à 2011 (soit un total de 31 ans), le coût de la scolarité du primaire a augmenté de 77% à taux constant. En effet, la moyenne s’élevée à 3010€ pour un enfant en 1980 contre 5870€ en 2011. Cet aperçu expose bien la situation actuelle dans la laquelle la tendance est à l’augmentation des frais scolaire.

Depuis les lois instaurées par Jules Ferry sur l’école primaire, celle-ci est rendue obligatoire et laïque en 1882 mais un an auparavant elle était déjà devenue gratuite pour tous. Certes avant ces dates, des tentatives de lois comme la loi Guizot en 1833 ont essayé de produire le même effet. Sans succès, car bien que les parents soit heureux, il faut que d’autres personnes physiques ou morales payent à leur place. Les communes se voyaient confier cette besogne alors les maires se révoltèrent. Ainsi, aujourd’hui les collectivités territoriales et municipalités se voyant subventionner de moins en moins par l’Etat limitent-elle la gratuité de leurs services scolaires ? 

La réponse doit être évidemment formulée à la négation car les administrations doivent respecter des lois, législations, décrets interdisant de faire payer les ménages. Mais dans une autre partie, elles le font de façon indirecte. La gratuité concerne l’ensemble de la prestation d’enseignement dispensé à l’école. Mais, la scolarité n’est pas gratuite à 100%. Il peut y avoir des versements de droit d’inscription, d’achats de matériels, etc. Comme chacun le sait, les achats d’affaires scolaires de chaque début d’année ont des montants assez pharamineux. Aucune administration ou service de l’Etat prend en charge directement le coût de celles-ci. En effet, ce sont des fournitures personnelles donc qui ne sont pas prise en charge. L’Etat n’oblige en rien aux élèves d’avoir un stylo, un cahier, un cartable… Mais déjà aberrant de ce point de vue-là, en outre, les établissements formulent des listes de matériels que l’élève doit posséder en fonction de sa classe, la matière… Les demandes de fournitures créent des inégalités sociales entre les lieux d’études. Pourquoi deux élèves de 6ème, scolarisés dans deux établissements publics différents, un aurait besoin pour les mathématiques d’une calculatrice coutant 70€ et l’autre une à 30€ serait suffisante ?

Toutefois, les dépenses scolaires ne sont pas consacrées essentiellement à l’achat de matériels. On trouve aussi des frais dans les logements, les internats, d’inscriptions à des activités extra-scolaire (telles UNSS, cinéma…) les transports, … Il en va de soi que des aides sont apportées aux familles pour les aider (voir 5. ci-dessous) mais que celles-ci sont aussi inégalement sociales. Pour donner un exemple précis, dans une commune du sud le France (dont je terrai le nom), les parents des élèves d’une école primaire se sont vus retirés les aides réduisant les coûts de transports payant une centaine d’euros de plus par an. Cette même année, les frais de l’école privée de cette même municipalité ont été abaissés. Cette coïncidence façonne les injustices sociales.

Après ces observations, l’argent de poche donné aux enfants, quand ils sont méritants, et quand les parents ont de quoi donner en fonction de leur budget, serait-il en voie de disparition pour être placé dans l’éducation ?

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